mercredi 24 août 2005

Aux 2 Alpes

De retour des 2 Alpes, pas grand chose à dire car la météo était très mauvaise les 2 premiers jours (Dimanche et Lundi), suvi d'un jour ensoleillé mais avec un fort vent du Nord (donc non volable pour tout le monde) puis d'un Mercredi ENFIN super pour voler (même si les conditions étaient timides).

Le Jeudi fut couvert le matin, franchement menaçant l'après-midi (cumulo nimbus pas loin) et le Vendredi fut le jour de mon retour sur Paris (cause RDV Samedi).

Au bilan : de merveilleuses randonnées en montagne... avec un dénivelé de 900 mètres à pied dans un brouillard humide impressionnant... mais tellement immersif, une autre le lendemain qui m'a valu une douleur au genou lors de la descente pour rejoindre la station (quand c'est trop c'est tropico).

J'adore la montagne. Peut-être plus que le vol. Disons que c'est complémentaire. La cerise sur le gateau serait de pouvoir toucher tous ces sommets du bout des doigts en volant.
Voler, c'est aussi sentir l'énergie de la montagne. Une raison d'être, une raison d'y être.

Bon alors question vol !!


Et bien 2 heures 1/2 tout de même en 2 vols.
Inutile de vous dire que c'est visuellement fichtrement engagé par là-bas.
En l'air, c'est très ON/OFF (décidémement !), mais bien moins violent qu'à Millau ! ;o)
Disons que c'était +5m/s max (AAAAH !)... -5m/s min (GASP, FUY-ONS !).
Les +1m/s étaient absents au RDV.

Mercredi matin : 1er vol d'une heure et 10 minutes sur les faces est/sud-est du site des 2 Alpes.
Et hop ! Repose au déco pour finir ce premier vol. La grande classe.
Mon seul problème fut ce fichu genou qui m'a fait horriblement mal au moment de remuer mes jambes avant de préparer le posé. "CH'A VA ÊTRE CHAUD POUR LE POSE", ai-je prévenu Virginie à la radio.


Imaginez un peu le sautillement sur l'aire du déco, avec une seule jambe, lors de l'atterro !
Bon, j'ai fini assis par-terre.

Mercredi après-midi : 2ème vol d'une heure et 20 minutes sur les falaises orientée ouest/sud-ouest du même site.
Il y'avait un endroit qui secouait fort, à l'aplomb d'un pic rocheux. Je pouvais y passer 50 mètres au dessus, 100, 200 ou même 300 mètres au dessus, il fallait toujours que ça bippe plus que de raison et que ça fasse claquer quelques caissons.
Après 3 passages au dessus du déco (dont un au radara à 10 mètres sol, pour faire croire que... non en fait, j'appréhendais... mais chhhhut), je suis allé posé sur l'atterro officiel, 650 mètres plus bas.
Ca secouait un peu, au centre de la vallée, 500 mètres au dessus du vaste atterro (en contre pente par rapport à la brise de vallée). Surement des trucs à choper pour monter mais... j'étais crevé entre mes 1 heure 05 de vol et ce fichu genou qui me faisait mal.
Ca secoue ? Tu dois poser juste sous toi ?
Les oreilles ! Et hop là !
Bon ça bouge encore mais ça va.
Mon regard fixe cette fichue manche toute flasque par moment, toute tendue d'autres fois. Ca tourne dans tous les sens, en dessous. Et faut que je pose là, sur ce terrain que je ne connais que parce-que j'y suis passé il y'a 2 ans, un été, à pied. Et mon genou qui me....
Bref, après moultes 360°-pas-trop-serrés-aux-oreilles, j'entame une PTU, relache les oreilles lors de l'étape de base (avant le dernier virage qui annonce la finale, quoi).. car le champ est franchement en pente et la manche est franchement flasque à ce moment... ce qui ne rassure pas mon genou : doudiou je vais encore atterrir comme un fer à repasser !
Prise de vitesse (disons : Cage au neutre)... bon sang que ça défile...
Mon genou, mon genou...
Cabré total... vraiment, j'ai tout tiré.
Et poum ! pseudo-décrochage, posé dur mais quasi à l'arrêt.


Bref, j'ai visité tout le bocal, jusqu'à ces limites avant engagement trop important pour moi. Taquiner les falaises qui font perdre de vue le déco et toute référence visuelle connue, se retrouver seul quelques instants, cacher de tous... avant de revenir vite vers des zones aeriennes plus connues.